mardi 3 janvier 2012

12/ Quels sont les grands processus physico-chimiques que la science met en évidence dans l'organisation de la vie ?

Les premières formes de vie sur Terre sont apparues dans l'eau. A ce moment, la nature a différencié une de ses créations des autres en lui donnant la vie, à l'état d'animal microscopique vivant dans l'eau. Ce début de vie, est différent des autres créations de la nature dans le simple fait qu'elle peut mourir. En effet, la vie permet à ces animaux microscopiques de se maintenir en état de "déséquilibre" par rapport au milieu ambiant. A ce moment, son existence ne dépend pas seulement des forces physiques mais d'une alimentation, d'un échange avec l'extérieur. Lorsque cet échange s'arrêtera, l'état d'équilibre du corps reviendra, il mourra. Ainsi la vie apparaît avec la possibilité de mourir.

Fresque de la Chapelle Sixtine par Michel-Ange

La vie, est préservée et organisée par les nombreux atomes et molécules que contient chaque cellule de l'animal. "Chaque molécule joue son rôle dans l'économie de la vie cellulaire". Il y a une activité permanente afin de préserver cet état de "déséquilibre" qu'est paradoxalement la vie. La science a permis de connaître les mécanismes qui permettent de maintenir le corps en état de vie. Ainsi la vie est maintenue par l'échange que le corps a avec l'extérieur, son alimentation qui lui permet de pourvoir à ses besoins.
Cependant, en plus de pouvoir s'alimenter, le corps en vie est capable de transmettre sa capacité à vivre, il est capable de se reproduire. Cette reproduction, associée à l'alimentation, permet d’organiser la vie. Toute ces capacités son stocker à l'intérieur des cellules.

A la naissance de la vie, les premiers animaux microscopiques se dupliquaient toutes les 20 minutes en utilisant les matériaux du milieu extérieur. Ce même milieu servant également à le nourrir. Cependant la consommation permanente des matériaux du milieu extérieur engendre forcément la fin de ce milieu lorsque tous les matériaux auront été consommés. Ici émerge une nouvelle particularité de la vie, le besoin, la compétition. Il y a des conditions pour que l'animal microscopique existe alors que l'atome ou la molécule existe, c'est tout. De ce fait, des contraintes apparaissent pour préserver cette vie et l'organiser. Il ne s'agit alors plus vraiment  de vivre mais de survivre. La vie pose donc des limites, principe qui est absent pour les atomes ou les molécules.
Ainsi, cette compétition engendrée par la nature fait que certaines propriétés deviennent des avantages et d'autres des désavantages. Il y a l'apparition du bon et du mauvais. La mort est donc "un puissant moteur de l'organisation de la matière". Les organismes deviennent vulnérables et certaines propriétés sont primées si elles permettent la survie.

L'organisation de la vie se révèle également sur le point physique. Chaque caractère caractérisant l'être est conservé dans le noyau de la cellule sous forme d'un alphabet de quatre lettres, A, T, C, G. La combinaison de ces lettres forme un message que le corps analyse et a des effets sur le corps sur un point de vue physique, ou cellulaire. L'enchainement de cet alphabet varie tout le temps, ainsi, chaque combinaison forme un message différent. Ces messages, les uns à la suite des autres, forment ce que l'on appellent l'ADN, dans lequel chaque caractère du corps est conservé. Cet ADN est donc conservé dans le noyau et s'exprime au niveau de tout le corps. Lorsqu'on change une lettre de l'alphabet, le message n'est forcément plus le même, et les conséquences se ressentent sur le corps de l'individu. Ce changement peut être provoqué par un élément naturel, comme les rayons cosmiques. Cependant il est seulement du au hasard. Ainsi, le hasard modifie les individus en les rendant différents les uns des autres, en ne leur donnant pas les même capacités, par le biais de "mutations génétiques". L'ADN participe à l'organisation de la vie e configurant chaque caractère.

La Terre
 Les conditions changeantes du milieu de vie des êtres vivants, rendent leur vie difficile. Difficile, car ils sont menacé par la mort. C'est elle qui pose des limites et attache une valeur bénéfique ou maléfique à des acteurs neutres et inconscients, comme les rayons cosmiques. La mort force l'être vivant à se battre pour survivre. Ainsi, il doit s'adapter pour survivre, se modifié pour ne plus subir. Les mutations génétiques entrainées par les rayons cosmiques modifient certains caractères d'une espèce de deux façons: bénéfique ou maléfique. Ceux qui héritent du caractère bénéfique survivent alors que les autres meurent. Ainsi, la nature fait le tri grâce à l'intervention, une fois de plus, du hasard. La capacité de reproduction des êtres vivants fait que le caractère bénéfique se transmet aux générations suivantes et fait durer l'espèce. Ainsi, l'être vivant a évolué pour s'adapter à son milieu sous la contrainte de la mort qui détient le rôle clef dans l'organisation de la vie. Cet aspect différencie totalement l'être vivant de l'atome ou de la molécule qui elle est figée, n'évolue pas, puisqu'elle n'a pas de raison. C'est cette obligation de l'évolution qui a poussé la simple cellule à de venir Homme.
Avec les mutations, la nature a trouvé un autre moyen de préserver la vie et de l'organiser. Comme à son habitude elle joue la carte de l'association, de l'union. Ainsi, des cellules s'assemblent pour former un organisme plus résistant, plus à même de résister à la mort. C'est ainsi que naissent les premiers organismes pluricellulaires, les algues ou les méduses en font parti. Quoi de mieux comme preuve de la réussite de cette association que de constater que ces être sont encore présents sur notre planète? Les nombreux tests de la nature, les différentes mutations, ont engendré de nouvelles espèces créant ainsi encore plus de possibilités. L'organisation de la vie est en marche.

Sur ce principe de l'évolution des espèces, la planète a également son mot à dire. L'évolution des espèces se fait pour l'adaptation au milieu de vie. C'est pourquoi lorsque le milieu de vie reste inchangé, l'évolution est inutile pour survivre, et l'espèce ne subit plus de modifications. C'est le cas pour le milieu aquatique où les méduses et les algues n'ont plus eu besoin d'évoluer au bout d'un certain temps. En revanche, et c'est là qu'intervient l'activité planétaire, sur les continents, la situation est différente. L'activité constante du centre de la Terre modifie son aspect extérieur et change donc les conditions de vie. Les espèces sont donc forcées de s'adapter en évoluant, et la sélection de fait alors "naturellement". C'est parce que la Terre a de l'énergie à revendre que les espèces ont continuellement besoin de s'adapter, aujourd'hui encore.

Cependant la vie sur les continents est seulement due à une chose, la prolifération des algues marines. En effet, les rayons UV frappant la Terre de plein fouet, ils stérilisent toute possibilité de vie. Cependant le fonctionnement des algues marines est tel que ces algues rejettent des molécules d'oxygènes. Ces molécules remontent à la surface et en se cassant s'assemblent à un autre atome d'oxygène pour former de l'ozone. L'emmagasinement de cet ozone crée la fameuse "couche d'ozone" qui bloque le passage des rayons UV. De là, un fois que les espèces ont développé une nouvelle mutation leur permettant de s'adapter au mode de respiration, les terres deviennent habitables et la vie commence à proliférer. De nouvelles espèces apparaissent à nouveau. "Ce passage d'une atmosphère de gaz carbonique à une atmosphère d'oxygène est une étape majeure du développement de la vie terrestre."
Avec la possibilité de vie sur la terre, les animaux se développent et profitent de ce nouvel espace. Il en profite tellement que des animaux de plus en plus gros apparaissent, c'est le règne des dinosaures. Cependant l'extinction de cette forme de vie fait tout recommencer à zéro et place maintenant le mammifère au centre, qui développe non pas la taille du corps, mais la taille du cerveau. C'est cette évolution qui me permet aujourd'hui d'écrire ce que je suis en train d'écrire. C'est de cette évolution que naît l'Homme et sa capacité à se poser des questions, à prendre conscience de lui même.

H. Rousseau, Le Tigre attaquant un Buffle

L'évolution de l'animal jusqu'à l'Homme, nous l'avons dit précédemment, est due à sa capacité à s'adapter à son milieu. C'est cette capacité qui, aujourd'hui encore, lui permet de rester en vie. Elle est inscrite directement dans nos cellules, plus précisément dans notre ADN, dans lequel certains mécanismes automatiques sont enregistrés et interviennent sans cesse dans notre corps. On peut citer comme exemple, l'adaptation du corps à la température ambiante. S'il fait chaut, le corps dégage de l'eau pour le rafraichir. Ces informations font partis de notre connaissance, de ce que nous savons grâce à nos ancêtres qui nous l'ont transmit. C'est cette connaissance qui permet la survie.
Cependant, cette connaissance n'est qu'une partie de ce que je dois savoir pour rester en vie. Ce ne sont pas les mécanismes inscris dans mes gènes qui font que je m'arrête au feu rouge. C'est mon expérience personnelle et l'enseignement de mes parents, les connaissances que j'ai acquis et non celles qui sont automatiquement inscrit dans mes gènes, ce que l'on appelle la culture. La culture est un moteur de l'évolution puisque chez l'homme avec l'invention de l'écriture, du langage, de l'image, ou chez n'importe quelle espèce d'animal, elle accroît prodigieusement les patrimoines des connaissances et rend l'espèce bien plus résistante à son milieu de vie, plus apte à lutter contre la mort.

Ainsi, la vie créée par cette généreuse et hasardeuse nature, est préservée et organisée par le fait que, contrairement aux particules ou aux atomes, le corps peut mourir. De là, une lutte s'organise et permet à la vie de procréer en évoluant sur différentes espèces qui s'adaptent de mieux en mieux à leur milieu de vie, devenant de plus en plus résistantes. La vie crée de l'ordre, les avantages et les inconvénients qui permettent à chaque test, chaque nouvelle espèce engendrée par le jeu des combinaisons hasardeuses de la nature, d'exister ou de s'éteindre et de participer ainsi au développement du patrimoine culturel qui fera de l'Homme, sa création la plus avancée.

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